"Petit déjeuner sur Pluton"

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Un film très particulier que je viens de voir, et que je considère avoir une place sur le blog, basé sur des subtilités remarquables qui en font un film plus qu'intéressant.

Dirigée par Neil Jordan (Directeur de "Le jeu des larmes" et de "Entretien avec un vampire»), un Irlandais qui en 2005 a réalisé ce film, mettant en contexte les conflits entre sa nation et l'Angleterre. Le film est loin d'être un film de guerre, ou qui narre les vicissitudes d'affrontements terroristes. Tout le contraire. Raconte l'histoire de Patrick "Chaton" Braden depuis son enfance. Un bébé qui est abandonné à la porte de l'église, et aux mains du prêtre est livré à une famille composée de mère et fille, seulement. L'enfant grandit, et à mesure qu'il se conforme, il découvre en lui-même l'aspect féminin beaucoup plus latent que le masculin. C'est une femme enfermée dans le corps d'un homme. Réprimé par sa famille et par ses éducateurs, le garçon grandit aussi en naturalisant en lui la femme qu'il se sent être. Finalement, il découvre qu'il est adopté et entreprend un voyage à Londres à la recherche de sa vraie mère. Dans une telle ville, il lui arrivera une série (série étendue) de complications qui mettront même sa propre vie en jeu. L'un de ces épisodes, qui est celui qui illustre le mieux, à mon avis, le vrai caractère du protagoniste, est la séquence dans laquelle, après une attaque irlandaise dans une boîte de nuit où il se trouvait, ils l'arrêtent, le considérant comme responsable. Après l'avoir brutalement battu et exigé qu'il avoue, ils ne peuvent obtenir aucune information de sa part et sont contraints de le relâcher et même de s'excuser pour la grave erreur commise. Et depuis la cellule, le garçon supplie, implore qu'ils le laissent rester quelques jours de plus. Avec un charme et un désespoir incroyablement accomplis, il demande à être gardé enfermé, promettant qu'il sera le meilleur des prisonniers, qu'il cuisinera et nettoiera, et qu'il prendra soin de qui doit être soigné. A aucun moment il ne récrimine les coups, l'enfermement par erreur, encore moins explicite-t-il les blessures qu'il porte, non seulement en raison de son histoire, mais aussi en raison des événements les plus récents survenus.

Le personnage principal, après une intense recherche et rédemption, est interrogé dans une cabine d'un bordel où il a obtenu un emploi. Un homme qu'elle ne peut pas voir lui donne l'adresse exacte où se trouve sa mère. Et il va à la rencontre, trouvant non pas ce qu'il cherchait, mais quelque chose d'encore plus grand et inattendu.

C'est un film qui relève des canons de histoire classique, puisqu'elle ne rompt avec aucune formule, ni ne révolutionne les méthodes. Ni du scénario ni de la réalisation n'est un film qui mérite d'être reconnu pour une certaine particularité. Je pense que cela mérite des applaudissements debout la performance du protagoniste, ainsi que la conformation du personnage de la dramaturgie. C'est quelqu'un qui souffre, depuis son enfance, du manque de compréhension de beaucoup d'institutions dont il a besoin d'aide, et pourtant il va de l'avant. Il tombe amoureux et cesse à plusieurs reprises de ressentir de l'amour. Il est sauvé et sauvé, aimé et blessé par divers personnages tout au long du film. Mais il demeure toujours, surtout, et surtout, au centre même du personnage, l'essence qui fait de lui l'Être. Il cesse d'importer l'existence matérielle, puisque dans plusieurs épisodes où sa vie était en danger, il supplie qu'Il tué afin d'éviter de nouvelles souffrances au monde et à lui-même. Cela signifie beaucoup plus Être, selon le fait que cette femme a en lui, ce caractère simpliste, humoristique, drôle et quelque peu hystérique qui le caractérise, dépasse chacune des expériences traumatisantes. Il y a quelque chose dans le protagoniste que je pense que l'on voit rarement, c'est que l'essence l'emporte sur la matérialité.

Je le recommande à ceux qui veulent profiter d'un beau film, qui ne fait pas appel au coup bas pour raconter une histoire qui, si on y réfléchit, la découvre comme excessivement dramatique. C'est un film propre, divertissant et un peu magique en raison de certaines touches personnelles que le réalisateur a voulu mettre pour enrichir le caractère des personnages. Ensuite, les données du film, et la filmographie du réalisateur.

"Petit déjeuner sur Pluton" (Petit déjeuner sur Pluton)

Réalisateur: Neil Jordan
scénariste:Neil Jordan
Année: 2005
Pays: Irlande; Angleterre
Durée: Minutes 129

Autres films de Neil Jordan :

- "Ange", 1982
- "La compagnie des Loups", 1984
- "Mona Lisa", 1986
- "Grands Esprits", 1988
- "Nous ne sommes pas des anges", 1989
- "Le Miracle", 1991
- "Le jeu qui pleure", 1992
- "Entretien avec le vampire : les choeurs des vampires", 1994
- "Michael Collins", 1996
- "Le garçon boucher", 1997
- "Dans les rêves", 1999
- "La Fin de l'Affaire", 1999
- "Pas moi", 2000
- "Le bon voleur", 2002
- "Petit déjeuner sur Pluton", 2005
-Le Brave ”, 2007


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